016- Le déglobulateur syntaxique (la décision du SDRA)

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Résumé : Marcel Dugambier, l’agent 006 et demi, est arrivé à Dover et là, manque de pot, pas de Peacock, son contact. Pas de panique, avec ses sabots émetteurs il contacte le SDRA.
" Allo, allo, le p’tit s’adresse à l’animal-stop-Le gallinacé s’est envolé-stop-attends instructions-stop."

Douvres, sa falaise, ses docks et ses fish’n chips. On ne peut (malheureusement) pas éviter le "fish’n chips" ruisselant d’huile qui peu à peu imprègne le journal dans lequel ce vénérable plat est enveloppé...

L’air contemplatif et rêveur, Dugambier écoute, hume l’instant présent avec délectation. Osmose. Le cri du cormoran le soir au dessus des ferrys... Le cliquetis des girouettes. La complainte des ralingues, les drisses prisonnières des mâts des voiliers. Derrière lui les collines, la quiétude nonchalante du mouton à tête noire...

Ah, le charme quelque peu suranné de la perfide Albion ! L’Angleterre, c’est la désuétude dans un temps qui paraît obsolète...

Mais il se fait tard, 006,5 s’installe dans un Bed and Breakfast en attendant la réponse, et puis il se dit :
" Tiens, et si j’allais trainer dans les rues malfamées, après tout autant prendre du bon temps aux frais de la princesse."

Au SDRA, le commandant Dorval réfléchit. (ca lui arrive des fois).
" Bon, c’est pas tout ça, mais qu’est-ce qu’on lui dit ?"
" Y pourrait aller faire du shopping dans les Charity-Shop ?"
" T’as rien trouvé d’mieux l’abbé Rézina ?"
" Ben au moins comme ça y s’rait utile à quelque chose..."
" Va faire pénitence dans ta cellule l’abbé..."
" Z’êtes pas chic, chef."

" Bon, ce qu’il faut c’est envoyer un nouveau contact en Angleterre. Une idée Basile De Coke ?"
" P’t’être bien. Dernièrement j’ai travaillé avec un gars assez dégourdi : Théophile Defer, surnommé Robocop, un moral d’acier ce mec là. On pourrait l’envoyer là-bas."
" T’as confiance en lui ?"
" Ouais."
" OK, ça marche, contactes-le."

" Maintenant faut prévenir Durantier."
" Vous voulez dire Dugambier chef ?"
" Oui, enfin 006,5."
" On prend le risque d’envoyer le message en clair ?"
" Non, sûrement pas. On va procéder en deux temps et trois mouvements. En un, on lui envoie un code.

Miss Prescott, veuillez noter :
 

1er message : LETTRE MOINS UNE = CODE (DPEF)
 

" Envoyez-le."
" En télex ?"
" Oui, ça s’ra décrypté sur son sabot récepteur, c’est bien ça Paul Hennta ?"
" Exact, ça va s’inscrire comme c’est écrit, c’est le fameux WISIWOS de mon invention : What I Send Is What One See"
 

" Bon alors exécution miss Prescott."
" Ca y est, chef, c’est parti comme en 14.""
" En espérant qu’il comprenne... J’vais allumer un cierge dans ma chambrée.

" T’as raison l’abbé. L’a pas inventé l’eau tiède..."
" Taisez-vous tous. Je suis sûr qu’il déchiffrera cette phrase codée, c’est pas la moitié d’un con. Je m’demande même si il ne vous surpasse pas, c’est peu dire !

" Bon alors en deux on rédige le vrai message".  

-SDRA-RV CAPITALE-PICCADILLY-23H50-DEVANT MARE AUX CANARDS-TAXI NOIR-THEOPHILE DEFER-
 

" En trois, on passe ça au déglobulateur syntaxique, ce qui nous donne :"

-TESB-SW DBQJUBMF-QJDDBEJMMZ-34I60-EFWBOU NBSF BVY DBOBSET-UBYJ OPJS-UIFPQIJMF EFGFS-
 

" Et on lui envoie ce message codé."

" Maintenant y’a plus qu’à prier"
" T’es encore là l’abbé ? J’croyais t’avoir dit d’aller faire tes cochonneries ailleurs !"
" Oh vous êtes pas juste patron."
" Peut-être, mais on peut s’attendre à tout de la part d’un curé, surtout quand il est défroqué."

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A suivre : La perfide Albion, 2èm volet. (le taxi de Levallois)