028- En passant par le SDRA (avec mes sabots..)

Des mêmes auteursRésumé : De retour de Canterbury, Marcel Dugambier a enfin sa mallette remplie de faux plans. Il doit maintenant retrouver la trace des deux malfaisants, Raoul Le Borgne et Paulo Léclopé pour la fin de l’opération Stabylo.
" Tu dois leur vendre les faux plans"
" Et comment je fais ?"
" Ca mon bonhomme tu t’débrouilles." (Rappelez-vous ils cuvaient leur verres jamais vide à la décharge d’Yssoubly Sur Luy, or ils n’y sont plus).

Il décide donc de retourner au SDRA.

La corvée obligatoire du mot de passe au groom de faction :

" Mot de passe ? "
" Non."
" Non ?"
" Oui."
" C’est sûr ?"
" Absolument."
" Bon vous pouvez passer."

Le voici donc dans la colonne Morris. Il descend au 36èm dessous en empruntant l’ascenseur pour rejoindre dans les profondeurs le QG ultrasecret du SDRA.

" Ah, vous voilà Duverdier, alors cette mission ?"
" C’est Dugambier mon caporal."
" Soit, soit, mais la question est la même."
" J’ai perdu la trace de Raoul Le Borgne et Paulo Léclopé, c’est comme si ils s’étaient volatilisés dans la nature."
" Haut les cœurs Duclapier, je suis sûr que tu vas y arriver, je le sais parce que j’ai lu l’scénario..."

" C’est Dugambier, mon intendant. Dites-moi, on patauge drôlement ici."
" Oui, y’a des fuites au SDRA, doit y avoir une taupe mais on l’a pas encore trouvée, on va faire venir le service de désinfection, t’as pas vu qui y’a des bottes à coté de l’ascenseur Duglandier ?"
" Dugambier, mon général... Et oui j’ai vu les bottes mais je m’demandais bien à quoi elles pouvaient servir."
" J’crois que final’ment Basile de Coke avait raison : T’en tiens une couche Duratier. En tout cas maint’nant que tu sais, Duverpier, p’t’être que pour la prochaine fois t’en mettras une paire."

" Et si on en revenait à la mission Stabylo, vous avez peut-être des informations, mon sergent ?"
" Oui, justement. Miss Prescott allait te faxer l’info, ça t’aurai évité de rev’nir : D’après une source, pas très pure d’ailleurs, Raoul et Paulo s’raient au Filetkistan."
" Le Filetkistan c’est où mon amiral ?"
" C’est quelque part en Anastasie Orientale, vas voir Hannibal chez la mère Camus, y vas t’filer des tuyaux."
" C’est bon, j’y vais, mon sergent-chef."

" Salut Hannibal."
" Salut p’tit, alors de retour dans nos murs ? C’est l’occasion d’trinquer un coup. Hep la mère Camus, deux Fernet-Branca bien tassés !"

" C’est Dorval qui m’envoie. T’as sûrement des renseignements à m’filer sur l’FiletKistan ?"
" Tout ce que j’peux t’dire c’est qu’là-bas on a un contact : Jamal Hacki. Tiens passes-moi une olive, c’est pas dégueu avec le Fernet-Branca.

Mais méfies-toi de lui il est pas très fiable, m’est avis qu’il joue un double jeu, l’est pas franc du collier surtout quand il a un coup dans l’aile : Y voit double."
" Compris, encore un drôle d’oiseau."

" Hey la mère Camus, t’as pas des cacahuètes ?"
" T’as fini l’paquet hier soir mon cochon."

" Un autre truc que tu dois savoir : j’ai appris qu’les espions suédois Otto Nenportlovan et Léo Durlevan ont monté une agence d’espionnage privé, l’agence Léotto, et y sont aussi sur les traces des documents, alors fait gaffe p’tit."
" D’ac, j’s’rais prudent. Aut’chose ?"

" T’aurais quand même pu en rach’ter."
" De quoi qu’tu m’causes ?"
" Pas à toi p’tit, à la mère Camus... Ben des cahuètes, c’est bon les cahuètes !

" Pourquoi qu’t’est toujours ici, plutôt qu’au QG ?"
" Bah, on est pas mieux que dans l’sous-sol de la colonne Morris ? Ici y’a du Fernet-Branca et des amuse-gueules, et puis au QG on patauge dans la flotte, paraît qu’y a des fuites... A ce propos, pourquoi t’as mis des bottes ?"
" Ben à cause de Dorval, y m’as dit qu’tu m’filerais des tuyaux alors j’ai pensé qu’ici aussi la tuyauterie en avait un coup dans l’aile..."

" Dis Hannibal, t’avais pas aut’chose à m’dire pour la mission au Filetkistan ?"

" Ouaip, avant d’partir, tu d’vrais aller voir Bernard, c’est un vieil ermite qu’a pas mal roulé sa bosse dans ces coins là."
" Et où on l’trouve ce Bernard l’ermite ?"
" Il habite dans l’excavation d’une vieille carrière de pierre abandonnée, la mine de rien à Morzy-Les-Gracieuses dans la Gerce."
" Merci Hannibal, j’y vais."
" Te sépares jamais de tes sabots p’tit, je s’rais à l’écoute si tu tombes sur un os, et des os y’en a dans les catacombes du Filetkistan, alors hésites pas à m’appeler."
" OK, je fonce."

Et Marcel Dugambier, avec son sac de sport rempli de gadgets, sa mallette et ses valises de représentant se pointe à la gare : direction Morzy-Les-Gracieuses dans la Gerce.

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